Artiste peintre. Vit et travaille à Paris.
Ses pratiques principales sont la peinture et le dessin (médiums : huile, pastel gras, aquarelle et encre, gravure), avec toutefois des réalisations en céramique et en modelage. A été formée par Hanna Ben Dov, peintre abstraite de la deuxième École de Paris.
Dans un rejet assumé de l’art conceptuel, Josseline Erner choisit la peinture à l’huile et le dessin comme médiums privilégiés pour capturer le réel.
Le monde est perçu simultanément comme chaos et harmonie et cette double sensation oblige à la recherche permanente d’équilibre, d’unité dans la diversité.
Son travail est placé au cœur d’une interrelation entre dedans et dehors, caché et visible, opérant finalement la synthèse entre l’intime et son environnement. Jour après jour, cette recherche empirique atteste de sa présence au monde.
Le sujet, nature ou humain, est soumis à questionnement, à analyse, envisagé avec empathie.
Sa démarche est une quête exigeante et sincère de vérité qui rejette l’artifice, l’anecdote, pour se concentrer sur la notion essentielle de simplicité.
Textes et articles de journaux
A l’occasion de l’exposition « Paysages » au Centre Rachi, 2016 (30 toiles)
« […] A travers ces œuvres, on assiste au désir opiniâtre de capturer un monde – nature ou ville, toujours mélancolique – qui se dérobe et fuit. Josseline Erner livre son étonnement permanent. Et c’est cette surprise qu’elle peint, avec, tout à la fois, vigueur et charme jusqu’à faire de cette surprise notre propre moyen de redécouvrir le monde. […] »
A l’occasion d’une exposition à la Galerie Fert, 2017, (40 toiles)
« C’est à l’avènement d’une autre histoire, écrite en légères touches plus vives, plus affirmées, que Josseline Erner nous invite à assister avec la nouvelle exposition de ses dernières œuvres. La passion pour le paysage est toujours présente. Si le paysage ne célèbre ni la nature, ni la ville, il persiste à décrire cet entre-deux. Entre banlieue et campagne ; entre maison et ville ou lac ; entre intérieur et extérieur. La fenêtre opère comme médiateur, protégeant et exposant tout à la fois. L’entre-deux c’est aussi celui entre le peintre et le regardeur, tous deux placés devant le même espace capturé qui s’ouvre plus ou moins timidement. L’entre deux c’est celui de l’artiste, partagée, comme nous le sommes, entre l’intériorité et extériorité. Cet entre-deux explique la force et l’intérêt de ces bords de fenêtre, de ces coins de balcons ou de terrasses, parce que c’est de là que se voit, se saisit et s’imagine le monde.
L’histoire s’affirme, donc, parce que s’affirme la lutte avec, et contre, la mélancolie. Latente dans les paysages également définis et indéfinissables, elle s’affiche dans les figures, porteuses du poids de la fonction du modèle, et donc de l’histoire de la peinture elle-même, et porteuses aussi du respect et de l’affection, un peu distants, que leur porte la peintre.
Mais, tel trait noir, telle grande tache rouge, tel frottis jaune disent combien le désir est là, présent, d’aller au plus vrai des vérités et de la peinture – il y a des vérités dans la peinture – et de la vie qui passe entre-deux. Dans les interstices qui vibrent entre les motifs des toiles, entre la peintre et ses modèles, entre l’artiste et ses parents en peinture, Gauguin, Degas, Toulouse-Lautrec… Entre la mélancolie et la joie à venir. »
Laurence Madeline, Conservatrice en Chef des Monuments de France
Parler de sa peinture est pour un peintre très difficile. Il s’agit d’un engagement dans une expression muette. Ceci n’appelle ni parole, ni explication. Dans cet indicible, il connaît pourtant lui-même l’évidence d’un état d’être, où le monde extérieur et son monde intérieur se croisent pour n’en faire qu’un. Cette unité, correspondant à sa profonde liberté, se traduit par un signe, un trait, une couleur.
Josseline ERNER

La Ruche
Paris XV

La Fabrique
Ivry-sur Seine

Usine Hollander
Choisy-le-Roi

Lac Léman
Suisse
